C'était plus joli les briquets.

Publié le par ldgdt

"C'était plus joli les briquets" me glisse ma voisine.

Vue d'en haut, à un concert d'un jeune artiste suisse qui déchaîne les foules, essentiellement féminines et plutôt jeunes.
Dans le public beaucoup de filles donc. Équipées de smartphones plus sophistiqués les uns que les autres.

Et un seul briquet.

Pourtant, lorsqu'arrivent les chansons romantiques, le résultat des flashs et lueurs froides des smartphones allumés n'est pas des plus jolis, à éclairer les bras de celles qui les tiennent.

Les briquets ont ceci d'authentique de créer une flamme bien plus chaleureuse. Qui s'éteint à la fin des chansons calmes, se refroidit jusqu'à la prochaine. Et laisse un temps de répit au doigt réchauffé de son possesseur. 

Contrairement aux iPhone et autres Samsung qui surchauffent, sans brûler, tout le long de la prestation, entre films, photos du chanteur, selfies, pour ne surtout rien louper.

Ne rien louper, tout capturer, puis sûrement poster. Sans compter ceux qui vérifient leurs mails, surfent sur internet, discutent sur les réseaux sociaux, éclairant ainsi la salle d'une lumière froide sans interruption.

Le concert est-il plus beau vu d'un écran de 6 sur 8 centimètres ?
C'était plus joli les briquets, c'est vrai.



Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article